Il ouvre la crypte sonore avec une clef de sol et se hisse
déjà vers les tubes de la messe basse.
Grave, il colle un long timbre de voix
sur une carte vocale et en mesure la portée. Dans un souffle enveloppé, il poste
ensuite un paquet de notes blanches dont il suit le parcours, dans le tri des
tuyaux… En quête d’accord parfait, il les conduit enfin avec une bonne adresse,
puis s’écarte de quelques croches dans une fugue adaptée. Il s’affranchit ainsi
de toute partition recommandée pour livrer une version décachetée. Il se lève
enfin, rédige sa note, la soupèse puis la module d’un bémol… plein
d’indulgence. Respectant les consonnes à la lettre, il s’avance encore d’une
octave et la glisse sous la statue de St Fugace
Le facteur d’orgue a fini sa tournée, musicale par
essence, ecclésiale par sens.
AdA
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