Il y a sans conteste une
connaissance rationnelle du monde. Elle peut être vue sous le prisme de diverses
disciplines académiques telles que la géophysique, la biologie, l’histoire, la géopolitique
et même souvent la polémologie... Celles-ci orientent nos analyses, guident nos
réflexions, expliquent parfois les évènements et la marche du monde.
Pourtant, lorsque je chemine et découvre de
nouveaux univers, lorsque je croise des situations incongrues, lorsque je m’efforce
de comprendre une actualité surabondante, j’en frôle plus facilement le sens
dans une évocation artistique, littéraire, poétique… Elle fait lien avec le
réel. Elle livre une forme de lecture globalisante, relate une atmosphère, inspire
une intuition et même parfois une fulgurance… Par son intrinsèque humanité,
elle me semble offrir un chaleureux supplément d’âme aux ternes certitudes
spécialisées.
En voilà une qui suffit d’ailleurs à résumer cette impression « Pour
connaître la rose quelqu’un emploie la géométrie et un autre emploie le
papillon. » (Paul Claudel, La perle noire, NRF, Gallimard, édition
1947, p68). Le papillon vient ici donner vie à la belle mécanique intellectuelle qu'est la géométrie.
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